Adjointe virtuelle: vraiment différent de l'adjointe classique ? |Jobs.ca
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Devenir adjointe administrative « virtuelle »

Après quelques années comme réceptionniste dans le milieu de la santé, Danielle Guérin en avait assez du métro-boulot-dodo. La routine, très peu pour elle. En 2002, elle a donc décidé de se lancer en affaires. Elle est devenue adjointe administrative « virtuelle ».

L’adjointe virtuelle fait beaucoup plus que travailler à distance, elle gère une véritable entreprise de travail administratif. Ses tâches sont à la mesure de ses compétences, de la tenue de livres à la facturation, en passant par la gestion des courriels et des réseaux sociaux. Certaines offrent même des services de ressources humaines, de rédaction et de traduction.

« La seule chose qu’on ne peut pas faire, c’est le classement des documents quand il s’agit de dossiers papier », souligne Danielle Guérin. Désormais, même la gestion des appels peut se faire à distance. Pour ce qui est de la tenue de livres, il suffit au client de numériser les factures.

Une entrepreneure qui travaille… pour des entrepreneurs 

La demande pour les adjointes virtuelles vient en grande partie des entrepreneurs qui manquent de temps pour les tâches administratives sans nécessairement vouloir embaucher une adjointe à temps plein, selon Danielle Guérin. Certains vont avoir besoin de quelqu’un 5 à 10 heures par mois et d’autres, 30 ou 40 heures. 

À son compte depuis 17 ans, Danielle Guérin a eu des clients au Québec, mais aussi en France et même à l’île de La Réunion. « Ça me permet de voyager virtuellement, s’enthousiasme-t-elle. Je peux travailler de n’importe où. »

Elle ajoute qu’elle gagne beaucoup mieux sa vie que lorsqu’elle était salariée, et ce, sans travailler davantage.

 

Développer sa fibre entrepreneuriale 

Mais pour gagner sa vie comme adjointe virtuelle, il faut avoir la fibre entrepreneuriale.  

« Ça prend quelqu’un de proactif, qui a le sens des affaires, pour promouvoir son entreprise et aller chercher des clients », explique Danielle Guérin. 

Être son propre patron demande également de la discipline. Personne ne dira à l’adjointe virtuelle quoi faire au quotidien. Elle doit organiser elle-même son travail et choisir les tâches qu’elle souhaite accomplir.  

« Il y a une certaine insécurité. Parfois, on ne sait pas qui sera notre prochain client », ajoute Danielle Guérin, qui forme désormais d’autres adjointes administratives virtuelles.

Car, pour elle, le jeu en a certainement valu la chandelle.

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